Les Français sont pessimistes pour leur retraite

Les Français sont pessimistes pour leur retraite

Huit actifs sur 10 nés après 1980 estiment que le montant des pensions publiques versées par les caisses de retraite (Sécurité sociale, Arrco, Agirc) va baisser quand ils quitteront la vie active. Importance des déficits et de la dette oblige, ils sont même un sur trois à penser que le système de retraite, tel qu’on le connaît, n’existera plus une fois leurs années de travail terminées.

Ces chiffres émanent d’une enquête de la banque HSBC intitulé l’avenir des retraites, on apprend également que les Français qui approchent de la fin de leur carrière se montrent moins pessimistes. Ainsi, seuls 14 % de ces Babyboomers pensent qu’après leur vie professionnelle ils n’auront le droit à rien, quand 44 % des Millennials, qui ont toute leur carrière à faire, tablent purement et simplement sur une absence de retraite.
Autre enseignement de l’étude, les Français sont parmi les plus pessimistes des actifs concernant leur retraite : seuls 10 % des personnes interrogées ont confié n’avoir aucune inquiétude concernant leur pension à venir. C’est trois fois moins que la moyenne affichée par les 16 autres pays concernés par l’étude.
« Le vieillissement de la population et la hausse des dettes nationales sapent la confiance dans la capacité des économies du monde à venir en aide aux personnes âgées », explique HSBC qui assure que ce scepticisme est propre à la France.

Ces jeunes Français inquiets pour leur retraite s’avouent en effet prévoyants et constituent une épargne dès l’âge de 24 ans, soit deux ans plus tôt que la moyenne internationale. Et 45 % d’entre eux estiment que l’immobilier est un bon moyen pour placer son argent et 32 % préfèrent épargner quand 15 % ont recours à des régimes de retraites privées.
Enfin le placement dans les valeurs mobilières est une option retenue plus de 12 % des actifs. Enfin, pour prévenir une éventuelle disparition de leur pension publique de retraite, les Français envisagent de travailler plus longtemps, en moyenne deux ans de plus que l’âge estimé de leur retraite.