La perte d’autonomie, un sujet clé qui reste tabou

La perte d’autonomie, un sujet clé qui reste tabou

La perte d’autonomie est la principale crainte des Français pour leurs proches. Selon un sondage réalisé par Opinionway pour une mutuelle, la Carac, 64 % d’entre eux craignent que leurs parents ou grands-parents ne deviennent dépendants. 

Concernant la perte d’autonomie, le maintien à domicile est la solution perçue comme la moins chère par les Français : 61 % la jugent plus économique qu’un établissement spécialisé de type maison de retraite et 63 % plus avantageuse qu’une résidence seniors. Seuls 22 % des Français ont commencé à préparer financièrement leur perte d’autonomie (33 % des 65/75 ans). Quant à celle de leurs parents, ils sont 13 % à déclarer l’avoir préparée.

Que ce soit pour soi-même ou bien pour ses parents, l’épargne reste privilégiée comme solution de préparation (60 %), loin devant la prévoyance et l’assurance dépendance. Quel que soit l’âge, 7 Français sur 10 privilégient l’épargne pour protéger leur famille. Cette démarche arrive loin devant le testament (28 %), l’investissement immobilier (27 %), la donation (23 %) et la prévoyance (21 %).

Parmi les produits d’épargne envisagés pour protéger sa famille, 52 % privilégient les livrets, 41 % l’assurance vie, 24 % le plan épargne logement. Cependant, ces choix varient beaucoup selon l’âge. Les 18/34 ans se tournent vers les livrets et plan épargne logement (livrets A, LDD, PEL…) tandis que l’assurance vie gagne du terrain auprès des plus de 35 ans et dépasse même les livrets à partir de 55 ans. Dans le cadre de l’entraide, les Français épargnent davantage pour des besoins concernant leurs descendants. La perte d’autonomie des parents et grands-parents est peu préparée. Préparer la transmission de son patrimoine n’est pas un réflexe. Seuls 17 % des sondés déclarent avoir fait une donation et 9 % un testament. Si la donation évolue avec l’âge, la rédaction d’un testament reste faible.

Toutefois, ce type de pratique est davantage répandu dans les foyers ayant un revenu supérieur à 3 000 €. Malgré un faible passage à l’acte, 37 % des Français pensent qu’il faut réaliser une donation dès que possible et 36 % le pensent pour le testament. Dans le cas de l’aide financière, la donation est une solution qui peut être envisagée puisque 33 % des Français ayant déjà fait une donation l’ont fait pour aider leurs proches qui rencontraient des difficultés financières. Par ailleurs, 39 % ayant déjà fait une donation déclarent l’avoir fait pour répondre à un besoin spécifique.

Face aux risques d’accident, d’invalidité, de maladie ou de décès, les Français se déclarent plutôt prévoyants (66 %) et inquiets (50 %). Les 18/24 ans se montrent les plus inquiets (60 %) face aux accidents de la vie. Cependant, plus les Français vieillissent plus ils anticipent les risques liés à la fin de vie et les abordent avec plus de sérénité. Ainsi, 79 % des 55/64 ans se disent prévoyants et sereins à 58 %.

Même si l’épargne est la solution privilégiée pour protéger sa famille, les contrats de prévoyance sont jugés bien adaptés à cet objectif. 79 % des Français estiment qu’ils permettent de se protéger et de protéger sa famille en cas de problème. 69 % les jugent rassurants.

En outre, 52 % des sondés, particulièrement les 45/54 ans, estiment qu’il faut souscrire à ce type de produit le plus tôt possible. Cependant, si l’utilité de la prévoyance semble reconnue, l’enquête révèle aussi une certaine méfiance puisque seuls 48 % des interrogés déclarent avoir confiance en ces produits. Les enfants sont, à 82 %, les principaux bénéficiaires des contrats de prévoyance (31 % pour les beaux-enfants), avant les conjoints à 69 %, les parents à 54 %, les frères et sœurs à 43 % et enfin les grands-parents et petits-enfants à égalité avec 20 %.