Faut-il encore acheter une chambre de bonne ?

Faut-il encore acheter une chambre de bonne ?

« En 2016, on ne comptabilisait que 2.120 ventes de chambres de service en Ile-de-France, soit moitié moins qu'il y a 20 ans, souligne une récente étude des Notaires de Paris-Ile-de-France, alors même que l'activité immobilière a été très dynamique. » La surface médiane de ces chambres de service reste de l'ordre de 9 à 10 m². Côté prix au m2, les chambres de service ont globalement suivi la même évolution que celle des appartements ou des seuls studios, sur 20 ans, de 1996 à 2016. Il y a 20 ans, les chambres de service étaient moins coûteuses que les autres logements. Puis, elles ont peu été affectées par la baisse des prix de 2009. En revanche, elles ont davantage profité de la reprise qui a suivi et ont dépassé en 2011 le prix des appartements, avec un record à 8.500 euros le m² en 2011 et 2012. « Au final et compte tenu d'une valeur initiale plus faible, soulignent les notaires, en 20 ans, le prix des chambres de service a été multiplié par 4,61 contre 3,73 pour les studios et 3,40 pour l'ensemble des appartements anciens. » Le 5e arrondissement est le secteur où les chambres de bonnes sont le plus cher de Paris. Il faut y débourser près de 100.000 euros pour une chambre de service mais sur un marché très restreint d'une cinquantaine de ventes par an depuis 10 ans. Paris compte encore près de 114.000 chambres de service, selon une note de l'Apur diffusée en novembre 2015. Un parc que la mairie regarde avec envie. A la fin de l'année dernière, Ian Brossat, adjoint PCF au logement, avait fixé comme objectif de " transformer 1.000 chambres de bonnes d’ici 2020.