Est-ce le moment d’investir dans une forêt ?

Est-ce le moment d’investir dans une forêt ?

L'indicateur annuel de la Société forestière de la Caisse des dépôts et de la Fédération nationale des Safer relève pour 2016, une bonne santé du marché des forêts. Les volumes des transactions et le prix moyen des forêts sont en hausse. A noter, une forte augmentation des achats de surfaces  par les personnes morales privées.
L’étude note une hausse de 2,1 % du prix des forêts en 2016, à 4 100 euros/ha qui intervient dans un contexte de marché étroit (1,2 % des surfaces forestières privées sont vendues en 2016) et d’engouement pour les valeurs tangibles. Elle est soutenue par la faiblesse des taux d’intérêt. Le prix progresse dans presque toutes les régions, notamment dans le Nord-Bassin parisien. 90 % des transactions se réalisent entre 670 à 12 040 euros/ha, reflétant la grande diversité des biens mis sur le marché.
 
Un niveau global d’activité élevé, mais des évolutions diverses selon les segments
 
Derrière une hausse globale du marché, deux tendances sont à noter : la poursuite de la progression des ventes de biens de 1 à 10 ha et la stabilité des ventes de forêts non bâties de plus de 100 ha. Dans le détail, le nombre de transactions est en hausse de 9,1 % et atteint un niveau inédit de 17 500, toujours porté par la progression des transactions de biens de 1 à 10 ha. La surface du marché est en hausse de 9,8 %, à 120 000 ha. Plus de la moitié des 10 700 ha supplémentaires échangés en 2016 viennent des régions Centre et Bourgogne. La valeur s’établit à 1,4 milliard d’euros (+ 23,8 %). Cette hausse est due pour 30 % aux biens non bâtis (+ 85 millions d’euros) et pour 70 % aux biens bâtis (+ 185 millions d’euros).

 

Nombre inchangé de ventes de forêts non bâties de plus de 100 ha
 

Le marché des forêts de plus de 100 ha affiche une stabilité pour les biens non bâtis et une hausse pour les biens bâtis. Ainsi, les forêts non bâties sont stables en nombre (80 transactions) et en surface (14 100 ha), pour une valeur de 96 millions d’euros, en hausse de 4,9 %. Les forêts comportant du bâti enregistrent une vingtaine de transactions supplémentaires (50 transactions) pour une surface de 12 000 ha (+ 85 %) et une valeur de 181 millions d’euros (+ 112 %).
 
Au total, avec 130 transactions, le marché des forêts de plus de 100 ha est structurellement restreint et peine à satisfaire la demande. Le marché des forêts de 50 à 100 ha, stable depuis 2014 (environ 200 transactions) n’offre pas aux acquéreurs potentiels davantage d’opportunités. Au regard des années 2007-2008, la fermeture du segment des forêts de plus de 100 ha pourrait refléter la propension des propriétaires à conserver leur patrimoine, considéré comme valeur refuge depuis la crise de 2008.